Nous connaître
Bienvenue dans la ville sordide. Bienvenue dans la ville qui vous déposera au plus profond de votre âme. Ce voyage musical durera 1 heure et 42 minutes, le temps de vous faire votre film mental et de vous représenter toutes vos émotions, de les vivre à travers le chemin tortueux tracé par Sleazy Town. Imaginez les routes les plus lugubres du sud des Etats-Unis, imaginez la poussière soulevée vous monter au nez, imaginez les engins métalliques vous transporter dans un grondement, de galère en galère. Vous y êtes. Voici ce qui est le plus fondamental voyage contemporain, un double-album de hard rock de 24 titres. Exceptionnel pour un premier album.
Depuis une décennie, Sleazy Town en dessine pointilleusement ses contours, de répétitions en concerts (comme l'an dernier sur la main stage du Mennecy Metal Fest 2023 aux côtés de Paradise Lost et Sortilège). La destination est tellement complexe à atteindre que l’album s’intitule Unfinished Business. L’entreprise inachevée. Ou plutôt infinie. Déjà, ce double-album sortira le 26 avril 2024, gravé dans les microsillons, pour la postérité́, où se fixent l’énergie instrumentale déployée et une voix explosive. Mélangeant habilement puissance, groove et mélodie, stimulés par leurs influences de longue date, les quatre musiciens de Sleazy Town offrent un son teinté de hard rock sleaze qui leur est propre. Des riffs accrocheurs aux mélodies enragées, Sleazy Town creuse les vrombissements de guitare et dégaine une basse résolument rock ’n’ roll, le tout martelé par une batterie totalement survoltée.
Andy Dean en est la voix et le personnage principal, il est soutenu sur le chemin par JJ Jaxx à la guitare, par Macabre à la basse, ils l’épaulent aux chœurs tandis que Julian renforce l’équipée à la batterie. A leur actif sur la route, un EP, Midnight Fight, réunissant quatre titres originaux et une reprise, le classique « Talk Dirty To Me » de Poison, groupe américain de glam metal 80’s, pour vous orienter la situation. C’est dans ces coins poisseux et bruyants qu’on traine dans l’Unfinished Business. Imaginez un bar, genre le Titty Twister, en plein désert, où se croiseraient durant la nuit les membres de Thin Lizzy, Mötley Crüe and Lynyrd Skynyrd, avec Lemmy derrière le comptoir, et en fond à tue-tête du southern rock, du sleaze rock et du glam metal.
C’est avec leurs illustres prédécesseurs en tête que Sleazy Town est entré en studio, pour trois semaines haletantes. Enregistrer 24 morceaux universels formant un tout cohérent relève de la gageure d'une vie à l’heure où tout va vite, de single en single, de playlist en playlist. Dans son Unfinished Business, le groupe poussera loin pour créer un état des lieux de l’âme humaine à travers les 24 scènes de son long métrage. Il n’en faut ni plus ni moins pour prendre la route et entrer dans une introspection salvatrice (« Six Minutes Before I Go », « All The Things You Care », « No Chains Around Me »), y croiser ses propres démons et des brutes épaisses (« Machine Gun Rodeo », « One Night Of Anger », « Five Grams Of Red Head », « Rock And Roll Atom ») et de bagarres en bastons, de bouteilles cassées en bouteilles avalées, tenter sa rédemption en cherchant qui l’on est réellement (« Mystic Religion », « Desire Of An Illusion », « Lockdown Experience », « Intelligible Sensation »), se retrouver soi-même, qui que l’on soit, clochard ou héros (« Living Like A Hobo », « Young And Reckless », « Dirty Wild Attraction »), prostituée ou bienaimée (« Downtown Queen », « Set My Heart On You », « Sweet Old Memory », « Insane Call For Love », « Too Late To Remake »), combattre la fatalité et finalement gagner sa liberté (« Riding On The Hell Track », « Endless pain », « Silent Whispering », « Dancing With Your Poison In Me », « Bad Brains »)…
« It’s around midnight and we need a fight, we want some blood to color red the night, oh yeah », bienvenue à Sleazy Town !